Notre village
Notre village: de Curvus Rivus à Corbarieu
De la source du "Touroum", son géniteur, naquit Corbarieu.
Le toponyme de Corbarieu est probablement né de l'imagination des Gallo-Romains qui se sont installés au pied du coteau, dans la boucle dessinée par le Guitardio, un ruisseau qui se jette dans le Tarn. Baptisé Curvus-Rivus (courbe de ruisseau) ce site habité dès l'Antiquité esr devenu Curvo-Rivo, Courbo-Riou en occitan et selon l'humeur des scribes médiévaux, libellé sous des orthographes diverses,Corbariu ou Corbarivo.
Au temps des Romains, les Volques Tectosages, peuplade réputée tranquille, occupaient ce territoire et une tribu de cette peuplade réalisa un oppidum ( lieu fortifié) établi sur une hauteur. Pendant l'occupation romaine, les constructions s'étendront autour de celui-ci et le castrum ( camp fortifié) deviendra centre militaire avec les châteaux-forts successifs de Lamothe du fort, dont le dernier a été rasé suite au traité d'Alès en 1629. L'ancienne voie romaine (Via Roma) qui reliait Tolosa (Toulouse) à Divons (Cahors), franchissait le Tarn à la hauteur de Corbarieu. L'oppidum permettait la surveillance du gué.
Les premiers seigneurs connus ont été les Roquefort, qui ont adopté le nom de Curvo-Rivo. Marc et Blaise de Curvo-Rivo participèrent à une croisade pour délivrer le tombeau du Christ.. En 1265, les habitants de Corbarieu ont obtenu une Charte de Coutumes et de Franchises, leur reconnaissant un certain nombre de libertés.
En 1361, Corbarieu devint frontière entre le royaume de France et celui d'Angleterre. C'est à cette époque-là que cette bourgade connaît ses jours les plus fastes ( nombreux boutiquiers, plusieurs notaires, des bourgeois...), mais elle est malheureusement détruite et ruinée par les incursions incessantes des troupes du Prince Noir pendant la Guerre de 100 Ans. C'est la première phase du déclin de Corbarieu.
Après la Guerre de 100 Ans, Corbarieu entre dans une période de paix et de reconstruction. Pas pour longtemps hélas! Puisque dès le milieu du XVI° siècle commencent les déchirements des guerres de religions. Corbarieu se partage alors en deux: autour du château de Claux, les paroissiens restent catholiques, alors que sur la rive droite la majeure partie de la population devient protestante autour du château de Lamothe du fort. L'Edit de Nantes et le traité d'Alès mettent fin aux troubles et destructions qui ont particulièrement touché les églises.
Neuf églises et huit cimetières ont été recensés jusqu'à présent. Frappée par le déclin, la communauté subit à cette époque-là le fléau de la peste qui décima un peu plus la population déjà gravement touchée.
Après la Révolution de 1789 et par souhait de revanche contre la communauté de Corbarieu, le seigneur citoyen de Vignes, ex châtelain Philippe de Vignes Puylaroque marquis de Corbarieu, redevenu noble sous Napoléon, démarcha pour amener le gouvernement impérial à agrandir Labastide aux dépens de Corbarieu. Déjà plongée dans une grande morosité, la commune est donc affaiblie par la réduction de son territoire en 1810.
Photo fournie par Mme Yvette Terrancle.
Elle s"enfonce alors pour plus d'un siècle dans le déclin et arrive en 1946 avec seulement 358 habitants et 120 maisons, après avoir souffert de l'horrible conflit mondial de 14/18 qui a fait mourir pour la Patrie 18 de ses enfants et celui de 39/45 qui a imposé son lot de souffrances et de misères.
En 1990, Corbarieu compte 1215 habitants et 434 maisons, regroupées en hameaux.
Actuellement, Corbarieu est en plein essor ( un peu plus de 1700 habitants au recensement de 2007) et retrouve peu à peu une partie de son éclat d'antan.
Peyre de Lunel, troubadour de grand talent, originaire de Corbarieu aurait, n'en doutons pas, composé et chanté ce renouveau pour tous les Corbarieunais.
Tiré du "Roman d'un village à travers les âges" de Marcel DELBOUYS.
Ouvrage en vente à la bibliothèque au prix de 23 euros.
Autre ouvrage de Marcel Delbouys en vente à la bibliothèque: "Colombes et Pigeonniers" : 15 euros.
Les photos de cette page sont de Sabine Boix, extraites du calendrier des "Bons Vivants" de Corbarieu, ou de Monique Sancho.
Sites sur Corbarieu:
http://communecorbarieu.blog4ever.com